
Artwork-La dune
Les pieds s’enfoncent dans le sable. Les pas se font traces. Soudain, en haut de la dune, l’océan.
Les pieds s’enfoncent dans le sable. Les pas se font traces. Soudain, en haut de la dune, l’océan.
Mordre dans le cerveau, sentir le gout du sang, mettre la bête à mort. Une poupée sous contrôle, se repaitre de sa carcasse.
Quelques boucles noires sur le front.Il n’est plus un enfant aujourd’hui.Le regard empli de mélancolie, elle pose la main sur sa joue.D’un linceul, elle sort une longue lame.Son tourment ne prendra fin qu’au dernier soupir.
Deux cavaliers s’approchent au petit galop.Elle pense déjà au funeste présage.Un pied à terre, il sort d’un linceul, une longue lame.Il est tombé parmi nous, dit-il.Et la steppe raisonne du désespoir de son aimée.
La longue lame a transpercé jusqu’à la garde.Devant lui, son ennemi s’effondre.Repu de violence et de bestialité,il pense un instant au nomade qu’il était.Qu’elle est loin la paisible steppe.
Chaque jour, le monde s’effondre.Chaque jour, leur humanité s’effrite un peu plus.Bientôt, l’âge des bêtes.Dans la violence, disparaîtra l’enfance.Et la bête verra le jour.
A mille lieues de mon foyer,après mille lieux traversés,devant moi le ruisseau.L’eau fraîche au creux de mes mains.L’or traverse ma gorge.Au milieu du monde d’après,on ne peut plus pleurer.
Entrant dans cette pièce glacée,La pénombre me gagne.Un rayon de lumière traverse la persienne.Seul face à moi, et tu n’es plus là.Remontant du très fond de mon âme, la mort.Présente, chaque jour, elle me pénètre.Demain, peut-être.
Au matin, bravant le froid,le moineau se baigne.Ébrouant ses plumes, happant une graine, puis deux,à l’instant, il s’envole.Demain, il viendra peut être se baigner.
Au coeur des steppes,sortant un matin de sa yourte,il pose sa faucille.Dans sa main, la longue lame.La promesse d’horizons broyés.Il part pour la bataille.